Las respuestas de la entrevista: " Zapatero, président par accident"

No tengo tiempo de traducir. Si hace falta lo haré. Pero quiero recoger las respuestas de la entrevista que citaba para que se vea la opinión del entrevistado.

Es cierto que no he escogido todas, el medio lo exige, pero he tratado de ser imparcial, en la medida de lo posible.

- Le jeudi 11 mars et les trois jours qui ont suivi, y a-t-il eu manipulation ?
Sur l'instant, je ne crois pas que le PP ait menti. Les véritables preuves accusant les islamistes ont été apportées le samedi à 16 heures. En revanche, ils ont été extrêmement maladroits en politisant la chose et en ne laissant pas la police dire les développements de l'enquête. Finalement, c'est surtout la gauche qui a manipulé en accusant le PP de mensonge d'Etat, sans aucune preuve. Une accusation qui a atteint son summum avec les manifestations du samedi, veille de l'élection, devant le siège du Parti populaire, avec toutes les télés pour témoins.

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Peut-on dire avec certitude que les attentats ont fait élire Zapatero ?
Complètement. Un journal progouvernemental comme « El Pais » a mis un an à l'admettre. Mais les faits sont là : le jeudi, le PP comptait six points d'avance dans les enquêtes, et le dimanche, les socialistes l'emportaient de cinq. Zapatero est bien devenu président par accident.

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Quels ont été les résultats de la commission d'enquête sur les attentats ?
La commission d'enquête est close depuis le mois de juin. Elle était parlementaire et c'est son principal défaut. La droite a campé sur ses positions et la gauche sur les siennes. Aznar, tenu sur la sellette pendant treize heures, et Zapatero, pendant onze, sont restés droits dans leurs bottes. Et on n'a rien appris. Mais avec le temps, on saura qui a fait ça.

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Une chose est sûre, après les attentats de Madrid, le visage politique de l'Espagne a totalement changé...
Ce n'est pas faire outrage à José Luis Zapatero de penser qu'il n'était pas préparé pour prendre le pouvoir.../.../
Quand Felipe Gonzalez, en vrai chef d'Etat (de 1982 à 1996), avait su taire les rancoeurs pour construire un pays sur du long terme, Zapatero a, lui, décidé de changer en profondeur la société espagnole. Il considère qu'il est là pour réhabiliter la gauche, battue pendant la guerre civile. De ce fait, il est en train de provoquer un schisme entre la droite et la gauche qui n'existait pas. La droite ne se montre pas très intelligente en répondant du tac au tac avec le même sectarisme. Et pourtant, il y a de vrais thèmes de réflexion actuellement en Espagne, mais totalement noyés dans un océan de récriminations et de méchancetés. L'Espagne n'est vraiment pas un pays apaisé actuellement.

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Notamment lorsqu'il s'agit de parler du nouveau statut de la Catalogne ?
Aznar a un bon mot là-dessus : il parle de balkanisation de l'Espagne. A terme, c'est un risque. Le processus menant à une Catalogne indépendante est en route. On est bien loin des dix-sept autonomies décidées en 1978. Celles-ci étaient bien faites. Le peuple espagnol se reconnaissait et dans son pays et dans sa région. Ce qu'on n'avait pas perçu, c'est que certaines autonomies ont vu cela comme un premier pas vers l'indépendance.

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S'il y a eu quelque chose de positif dans les attentats du 11-M, c'est qu'ETA n'a pas tué depuis ?
/.../
D'une certaine manière, ETA est sorti blanchie de cette affaire. Les attentats d'Atocha ont finalement ouvert la porte à la négociation. Il faut parler, on ne fait la paix qu'avec son ennemi. L'apaisement viendra de la libération des 740 prisonniers basques, c'est une évidence. En contrepartie, que mettra l'ETA dans la balance ? Quoi qu'il en soit, si Zapatero réussit, il est au pouvoir pour vingt ans. Mais j'en doute. Parce que le peuple espagnol tout entier n'est pas derrière lui.

Fuente: Sud Ouest 12/03/2006

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